Frankenstein
Frankenstein n’est pas un monstre. Non. Pas tout à fait ? Victor Frankenstein est un scientifique passionné, un être pugnace, un acharné, un illuminé qui fonce tête baissée dans son obsession : découvrir le mystère de la vie, afin de pouvoir ensuite la « donner », ex utero. Quête par essence sulfureuse, en rupture avec les lois naturelles, qui ne peut se suivre qu’avec risque et péril. Frankenstein, déterminé, empli d’abnégation, ira jusqu’au bout : il parviendra à raviver un cadavre, forçant l’admiration de certains, éveillant l’horreur des autres. Il en payera ensuite le prix.
Sa créature victime d’elle-même, rejetée par tous, en premier lieu par son créateur, n’est que souffrance, tristesse, incompréhension.
Accablée de toutes parts, l’innommable créature en viendra à commettre l’irréparable, à passer de victime à bourreau. La tragédie n’a plus qu’à se dérouler, la tempête se déchaîner, les rancœurs se confronter.