La Fée sans ailes
Un spectacle qui partage la joie du jeu et de l’invention, la simplicité de l’imaginaire qui s’envole à partir du plus concret
Teaser : https://vimeo.com/
Trois interprètes un rien maladroits tentent de nous raconter une histoire avec leurs bouts de ficelles : un cassettophone pour les quelques mots et pour le reste, leurs corps et des objets hétéroclites disposés sur les côtés du plateau. « Il était une fois le grand bal des fées… » Mais voilà qu’un orage éclate et que la fée Iria fait une terrible chute, perd ses ailes et se blesse la jambe. Elle sera recueillie par deux étranges habitants des sous-bois : Bolet, apprenti maçon et chasseur de papillons et Bardane, sa grand-mère et contremaître du village. Iria, trop fière pour accepter leur aide et réapprendre à marcher, rêve au fond de voler à nouveau. Du côté des comédiens se noue un autre drame : leur rivalité pour le premier rôle tourne à la franche bagarre. Dans le conte comme sur le plateau, c’est l’individualisme qui empêche d’avancer… Les interprètes parviendront-ils au bout de leur histoire ? Iria retrouvera-t-elle les airs ?
La fée sans ailes, sous la trame simple d’un conte pour enfants, déconstruit la machine théâtrale avec ludisme et poésie. Les aventures d’Iria nous parlent de différence, de rencontre de l’autre et d’évolution à son contact. En écho, les comédiens doivent eux aussi se rencontrer dans leurs différences. Parviendront-ils à dépasser leurs failles et leurs conflits au profit de la narration ?
Un spectacle qui va à la rencontre des enfants
“ Et tout ça sans parole, c’est impressionnant ! ” (une institutrice de l’école Saint-Martin) Dès le départ, nous avons réfléchi à un spectacle tout terrain. La scénographie, les lumières et le son sont autonomes et peuvent se déposer dans tout endroit occulté – plateau de théâtre mais aussi préaux et salles de gymnastique. Par ailleurs, nous avons eu à cœur de toucher les plus grands et les plus petits, même si bien sûr ils ne voient pas forcément le même spectacle. Les plus petits font souvent un voyage plus sensoriel, ne retenant que des bribes de l’histoire qu’ils
ne cherchent pas à reconstituer.
Ils jouissent surtout des énergies physiques, des matières comme les plumes et les tissus et des expériences visuelles comme les ombres chinoises. Les plus grands quant à eux s’attachent davantage à suivre le fil de l’histoire et de la rivalité entre les comédiens. Ils restituent avec plus ou moins d’imagination ce qu’ils en ont perçu, comblant parfois ce qui leur a échappé avec leur propre imagination…Et tant mieux !