Poucet
« Lorsque l’on découvre un monstre sous son lit, il y a trois façons de réagir. On peut se cacher sous les couvertures,
fermer les yeux très fort en le suppliant de disparaître. Ça c’est pour les faibles, les trouillards, les lâches, en un mot… les enfants. On peut aussi décider de construire un lit sans pied, avec le matelas au ras du sol, ou de boucher l’espace sous le lit avec de grand tiroirs remplis de vieux habits pour empêcher le monstre de s’y installer. C’est la solution des pragmatiques, des fatigués, de ceux qui ont réponse à tout, qui ont toujours raison, en un mot… des parents. Ou alors on peut aller voir le monstre, pour causer deux minutes et savoir s’il n’y aurait pas une possibilité de se faire aimer. C’est ce que font les orphelins, les perdus, ceux qu’on a abandonnés C’est ce que, à ce moment précis, je décide de faire, moi, Poucet. »